Découvrir Vigie, notre appli web

🗓️ Modifié le 30/08/2025

Cette page est consacrée à l’application web que nous sommes en train de développer, baptisée Vigie. Bonne lecture !

SOMMAIRE

Historique

Une problématique récurrente sur le terrain et peu de solutions

Utiliser les technologies de santé dans le champ de l’autisme

Le projet BETA

Premiers jalons

Étude de besoins pour évaluer l’intérêt d’une application de gestion de la fatigue

Un usage dépassant le champ des TND

Participation au Hacking Health, marathon d’innovation en santé

Programme Tech for Good : premiers développements

Présentation de l’application Vigie

Pourquoi ce nom, Vigie ?

Objectif principal et bénéfices attendus

Objectif général

Pour résumer

À qui s’adresse l’application ?

Principales fonctionnalités 

Prochaines étapes

Où en sommes-nous actuellement ?

Développement et aspects techniques

Maquettage sur Figma

Rédaction des sections de Vigie

Appel à collaborations

Équipes de recherche

Équipes cliniques, associations de patients / usagers ou structures médico-sociales

Milieu professionnel ou universitaire / scolaire

Industrie, startups et secteur de la e-santé

🚧 À venir en septembre 2025 : 

Découvrir l’application en images

Références bibliographiques

Historique

Une problématique récurrente sur le terrain et peu de solutions

Le projet de développer une application web / mobile pour repérer, évaluer, gérer et ultimement aider à prévenir la fatigue dans l’autisme – et de manière plus large dans les autres populations (cliniques ou non) affectées ou à risque de l’être par une fatigue invalidante – s’est construit progressivement au fil des échanges entre les membres du LAPÉFA et face au quadruple constat à l’origine de la création du groupe :

(1) la quasi absence de littérature scientifique sur la thématique de la fatigue dans les TND, tant au niveau francophone qu’anglophone ;

(2) la récurrence des témoignages sur le terrain concernant les effets délétères de la fatigue cognitive sur le quotidien des personnes autistes et la difficulté pour les professionnels qui les accompagnent à en tenir compte et à la soulager ;

(3) la similarité importante des symptômes décrits par les personnes autistes avec ceux constatés dans d’autres populations cliniques fréquemment affectées par de la fatigue cognitive chronique (plus de détails ici et ).

(4) la demande croissante de la part des adultes autistes d’être impliqués directement et activement dans les recherches qui les concernent

👉 Pour plus d’informations sur la dimension participative en recherche, consultez cette page générale qui lui est consacrée ainsi que cette section bibliographique.


En médecine (et disciplines connexes), l’implication des patients ou personnes concernées (par une maladie, une condition) est particulièrement important lorsqu’on souhaite développer un outil de santé (notamment les applications) dont ils seront les utilisateurs finaux. Ce processus est appelé « user-centered design » [ndlr : design centré sur l’utilisateur], ou plus spécifiquement « patient-centered design » lorsqu’il s’agit de populations cliniques. Nous développerons quelque peu ces aspects conceptuels dans la section suivante.

👉 Pour un premier aperçu de cette approche, vous pouvez consulter cette fiche (issue du projet BETA, 2016).

 

Afin de ne pas trop étendre cette partie introductive, nous vous invitons à consulter la section du site consacrée à la fatigue dans l’autisme pour mieux comprendre l’état actuel des connaissances sur le sujet : c’est ici.

Utiliser les technologies de santé dans le champ de l'autisme

Une fois les constats dressés, il importe de recenser les solutions qui peuvent être proposées pour tenter d’améliorer la qualité de vie des personnes affectées par une fatigue persistante et invalidante, en se basant d’une part sur l’étude des outils déjà existants et basés sur les données probantes et d’autre part sur une compréhension approfondie des besoins et attentes des futurs utilisateurs.

Ces quinze dernières années, les technologies numériques se sont multipliées dans le champ de l’autisme, pour répondre aux nombreux défis rencontrés par les personnes TSA (des enfants aux adultes) et ceux qui les accompagnent, dans les domaines de la communication, de l’hygiène de vie, des apprentissages, de l’autonomie, etc.


Pourtant, parmi les nombreux nouveaux outils mis sur le marché chaque année pour les personnes autistes ou dans le champ de la santé en général, toutes ne reposent pas sur une assise scientifique solide (les « données probantes »), et une majorité d’entre elles ne font pas l’objet d’évaluation rigoureuse de leur efficacité à court-, moyen- ou long- terme, ni de leur bonne « utilisabilité » pour les utilisateurs concernés (Fletcher‐Watson, McConnell, Manola, & McConachie, 2014, HAS, 2021, Grynszpan, Weiss, Perez-Diaz, & Gal, 2014, Mouchabac et al., 2025).

 

Le projet BETA

 

En 2016, un projet de recherche conjoint entre plusieurs universités internationales avait pourtant tenté de dresser un premier état des lieux et élaboré quelques recommandations de bonnes pratiques à destination des développeurs, des chercheurs, des cliniciens.

 

Les résultats de cette étude, baptisée BETA pour Building Evidence for Technology and Autism [ndlr : Construire des preuves pour la technologie et l’autisme] sont disponibles ici, dont une majorité en français.

👉 La synthèse du rapport de recherche (5 pages), en français, est accessible ici.

👉 Le rapport de recherche complet (22 pages), en anglais, est consultable par .

 

L’une des interventions filmées du chercheur impliqué dans le projet BETA, Ouriel Grynszpan, lors d’une conférence à l’Institut Carnot dresse un portrait accessible de la situation et l’un de ses supports est disponible, en français ci-dessous :

pdfL’Evidence Based Practice appliquée aux nouvelles technologies – Le cas de l’autisme (2021)

🎥      Vidéo de O. Grynszpan (univ. Paris-Saclay) : Technologies numériques pour l’autisme : potentiel et besoin de preuves

 

Bien que cette recherche soit déjà assez ancienne (2016) au regard des développements très rapides des technologies de e-santé, elle nous a été particulièrement utile pour structurer notre réflexion, faire preuve d’un regard plus critique et éclairé lors de notre recension de la littérature et poser les premiers jalons de notre future application.

 

Une section bibliographique consacrée aux technologies de e-santé dans l’autisme et les TND est disponible ici. De plus, une synthèse de l’état des connaissances sur cette thématique est en cours d’élaboration et devrait être disponible d’ici quelques mois.

📢 À noter que tout chercheur ou clinicien connaissant bien cette thématique et intéressé pour contribuer à la création ou à l’élaboration ou à l’enrichissement cet état des lieux est chaleureusement invité à prendre contact avec nous ! Nous serons ravis d’organiser un échange visio ou téléphonique pour discuter d’une collaboration avec le LAPÉFA et proposer ainsi aux lecteurs une actualité scientifique la plus précise possible. 

Premiers jalons

Étude de besoins pour évaluer l'intérêt d'une application de gestion de la fatigue

Pour dresser un portrait aussi détaillé que possible des besoins concernant la gestion de la fatigue, tant pour les personnes autistes que pour ceux qui les accompagnent (proches, professionnels de santé ou médico-sociaux, employeurs, enseignants, …), nous avons conçu collaborativement (entre membres du LAPEFÉ) une étude de besoins, qui a été diffusée en ligne entre mai et octobre 2022.

Au total, 660 adultes autistes et 106 professionnels et aidants ont pris part à l’enquête.


L’analyse des résultats, conjuguée à celles des travaux francophones précédents (cf. ici et pour plus de détails), a permis d’obtenir des éclairages du terrain sur les thématiques suivantes :

🟢 Pertinence d’une application de gestion de la fatigue (dans la perspective d’un développement futur)

🟢 Attente envers une telle application et contexte(s) d’utilisation souhaités

🟢 Principales sources de fatigue du quotidien

🟢 Commentaires, suggestions des répondants [optionnel]

Découvrir les résultats dans les grandes lignes
Profil des répondants du groupe composé de professionnels et d'aidants :
Ce qu'en disent les répondants autistes :
Ce qu'en disent les professionnels et accompagnants :
Principales fonctionnalités souhaitées :
Au final, pour les répondants autistes :

Limites de l’enquête

Cette brève étude de besoins comporte nécessairement de nombreuses limites, notamment concernant les biais d’échantillonnage. Nous pouvons notamment citer :

🟢 Absence de vérification des diagnostics pour les répondants TSA

🟢 Absence de données des profils de répondants TSA (âge, genre, âge du diagnostic, comorbidités éventuelles, données médicales et socio-démographiques, etc.)

🟢 Réseaux de recrutement (les personnes ayant répondu sont plus probablement celles qui se sentent concernées et l’étude a été relayée par certains vecteurs plus que par d’autres)

🟢 Nombre de questions et format de réponses limités (pour les besoin de ce type d’enquête)

🟢 [liste non exhaustive]

👉 Pour en apprendre davantage sur les biais méthodologiques des études en ligne, vous pouvez consulter cette section, illustrant les préoccupations méthodologiques fréquemment rencontrées dans ce type d’études et ses conséquences sur la fiabilité des résultats obtenus : ici

Un usage dépassant le champ des TND

Si cette application est dans un premier temps imaginée dans le champ des TND afin de répondre à certaines difficultés plus fréquemment rencontrées dans l’autisme, notre objectif est de rendre l’application accessible et utile pour d’autres populations affectées par la fatigue, qu’il s’agisse d’autres handicaps ou pathologies (chroniques, AVC, post-cancer, maladie de Lyme, etc.) ou des corps de métiers particulièrement à risque (milieu médical, domaine aérospatial, militaire, professions à horaires décalés, etc.).

👉 Pour en savoir plus sur la fatigue hors autisme, vous pouvez consulter cette section.

Participation au Hacking Health, marathon d'innovation en santé

En octobre 2022, la participation de deux membres du LAPÉFA au Hacking Health de Besançon a permis de préciser certains aspects ergonomiques à prendre en compte ainsi que poser les bases des premières fonctionnalités à prioriser. À l’issue de l’événement, une maquette a notamment été présentée par l’équipe éphémère afin d’illustrer le concept général de l’outil

👉Vous trouverez plus d’informations sur cette expérience dans la section dédiée de notre site.

Programme Tech for Good : premiers développements

En décembre 2023, nous avons déposé une candidature pour prendre part au programme Tech for Good, organisé par l’association Latitudes, chargée de mettre en lien des associations oeuvrant au bien public (comme le LAPÉFA 😉) avec des écoles d’ingénieurs ou d’informatique.


Suite à l’acceptation de notre dossier, nous avons pu démarrer une collaboration de février à juin 2024 avec trois étudiants de l’école d’ingénieurs Centrale Supélec, à Paris, dans le cadre de leur UE de projets informatiques. Jérôme et Ezra ont donc rédigé les spécifications techniques de la future application, conçu les premières maquettes papiers et fourni les éléments permettant aux étudiants de s’emparer du projet et élaborer un premier prototype. Ils ont été supervisés hebdomadairement par Ezra et ponctuellement par un développeur bénévole de l’association Latitudes.


À l’issue de l’année scolaire, nous avons donc pu déposer à l’Institut National de la Propriété Intellectuelle (INPI), dans un format enveloppe Soleau, un ensemble de fichiers qui constituent la base de notre futur outil et nous assurent leur paternité, notamment :

🟢 Première recension de la littérature sur notre thématique (fatigue et technologies e-santé dans l’autisme et TND)

🟢 Spécifications fonctionnelles

🟢 Maquettes Figma (support commun de travail entre le LAPÉFA et les étudiants)

🟢 Prototype des étudiants [incomplet] avec la documentation et le code


L’objectif pour les étudiants n’était bien entendu pas de concevoir un prototype finalisé et fonctionnel mais d’en poser les fondations, sur la base de la documentation technique fournie et de nos échanges réguliers. Après 4 mois et demi, nous avons pu faire le bilan des éléments développés (même si certains seront à modifier par la suite) et des prochaines étapes à réaliser.

Un grand merci

Nous profitons de cette tribune pour remercier chaleureusement les trois étudiants en question pour leur engagement et leur persévérance dans un projet relativement complexe : 🙏 Anaëlle, Timothée et Béa 🙏 ! Nous vous souhaitons réussite et épanouissement pour la suite de votre parcours. Un grand merci également également aux interlocuteurs de Latitudes,  🙏Valentin et Karen  🙏, ainsi qu’à  🙏 Jérôme R. et Matthieu  🙏, les deux développeurs qui ont donné de leur temps et de leur savoir pour nous accompagner sur un bout de route dans ce projet !

À noter également qu’en parallèle de la collaboration avec Latitudes et durant l’été 2024, nous avons eu de multiples échanges avec des développeurs, des (pré-)incubateurs de startup ainsi que plusieurs acteurs du milieu de la e-santé pour peser les options concernant les suites à donner à notre projet d’application web. Nous avons finalement décidé de continuer à travailler dessus dans le cadre de la recherche et de la clinique, tout en poursuivant notre recherche de collaborations et de financements pour faire aboutir cette application qui nous tient fortement à coeur.

Présentation de l'application Vigie

Pourquoi ce nom, Vigie ?

« MARINE. Guetteur placé en observation sur une côte, dans un bâtiment élevé ou un phare, chargé de surveiller le large et de faire des signaux. »

(CNRTL en ligne, s.d.)

 

Dans la marine, la vigie désigne généralement le matelot prenant place dans le nid-de-pie (aussi appelé vigie), la partie du navire située au sommet du plus haut des mâts afin de servir de poste d’observation privilégié.

 

Le guetteur a un rôle essentiel en mer : il observe (à l’oeil-nu ou à la longue vue) afin de repérer au plus tôt d’éventuels signaux de danger (autres navires, terres, …) et ainsi éviter prévenir les risques pour le navire et son équipage. En tant que passionnés de mer, la métaphore de la vigie nous a paru particulièrement adaptée pour notre application dont le but, ultimement, est prophylactique.

 

Pour le clin d’oeil, l’Académie Française (9e édition, actuelle) donne la définition suivante du terme prophylactique :

XVIe siècle. Emprunté du grec prophulaktikos, de même sens, lui-même composé à partir de pro, « en avant, devant », et phulax, « veilleur, gardien, protecteur ».

Marque de domaine : médecine. Qui est destiné à prévenir l’apparition ou la propagation de certaines maladies. Traitement, remède prophylactique. La vaccination est une mesure prophylactique.

Ce terme, partie intégrante du nom du LAPÉFA, est donc composé de deux racines grecques dont phylax, qui signifie le veilleur. La vigie, qui observe, veille et protège.


C’est l’un des objectifs principaux de notre future application.

Objectif principal et bénéfices attendus

Objectif général

L’objectif général de l’application est d’accompagner l’utilisateur vers une prise de conscience de son état (général, et de fatigue en particulier) afin d’être activement engagé dans une démarche d’empowerment pour mettre en place des stratégies de remédiation adaptées, seul et en collaboration de confiance avec les professionnels et / ou proches qui l’accompagnent.

 

Le développement de l’application s’inscrit dans le cadre plus large du projet de recherche translationnelle du LAPÉFA dont le but est l’identification de (patterns d’)indicateurs – cliniques, neurophysiologiques, biologiques – contributifs de la fatigue cérébrale dans les conditions du spectre de l’autisme (cf. Nos objectifs).

 

De manière synthétique, les bénéfices attendus pour les différents acteurs impliqués peuvent être ainsi résumés :

🟢 Pour l’utilisateur ou bénéficiaire primaire (c’est-à-dire toute personne à risque de ou affectée par une fatigue invalidante) : Développer les capacités de prise de conscience de leur fatigue et de ses facteurs modulateurs (de risque, de protection et de maintien) afin d’élaborer des stratégies de remédiation basées sur une représentation visuelle des données utilisateurs structurées, quantifiées, compilées et ordonnées dans le temps.

👉 Plus de détails dans la section suivante.

 

🟢 Pour les professionnels de santé et les accompagnants (bénéficiaires secondaires) : En collaboration avec l’utilisateur, le partage de certaines données contextualisées que l’utilisateur choisit de transmettre, favorise la mise en place d’un accompagnement flexible, sur la base d’informations objectivées.

Pour l’utilisateur comme pour les professionnels / accompagnants, cela permet de disposer d’un outil commun, qui sert de vecteur facilitateur pour optimiser la communication et la compréhension réciproque.

Ces bénéficiaires secondaires peuvent être les professionnels de santé ou médico-sociaux, les job coachs ou encore d’autres professionnels du milieu scolaire ou du travail impliqués auprès de l’utilisateur de l’application.

Point de vigilance : Il est important de noter que c’est toujours l’utilisateur qui choisit s’il veut partager certaines données, lesquelles et à qui. Une procédure de guidage et une explicitation de l’importance d’une vigilance dans la transmission des données personnelles ou sensibles est systématiquement présentée à l’utilisateur avant toute action de partage d’informations.

 

🟢Pour la recherche (fondamentale et appliquée) : L’accès aux données (anonymisées et sécurisées sur un serveur européen ayant une certification HDSa) d’un grand nombre d’utilisateurs permettra l’affiner l’identification des marqueurs cliniques probables de la fatigue – dans l’autisme et dans les autres conditions – et donc d’améliorer continuellement la pertinence de l’application en affinant le suivi vers des indicateurs de plus en plus fiables. Rappelons que cette application est née dans le cadre d’un projet de recherche et nous souhaitons, autant que possible, trouver la solutions nous permettant de garantir que les données utilisateurs servent la recherche, pour le bénéfice des patients.

 

Pour résumer 

Le développement de l’application mobile s’envisage avant tout dans une perspective interféconde à long terme de recherches scientifiques et de mobilisation des synergies entre recherche et besoins réels et concrets des utilisateurs. Une telle articulation entre recherche et personnes directement concernées est une condition sine qua non pour garantir la pertinence du suivi des indicateurs de fatigue proposés par l’application et de réels bénéfices pérennes pour les usagers et ceux qui les accompagnent.

 

Le modèle envisagé est celui d’un cercle vertueux. Dans le respect absolu de la volonté de chaque utilisateur d’y participer, l’application garantit à la recherche la collecte continue, sécurisée et dynamique de données cliniques (qualitatives, quantitatives et ordonnées dans le temps) d’un très grand nombre d’usagers. En retour, les travaux de recherche permettront d’accroître la pertinence de l’application, en affinant le suivi vers des indicateurs identifiés comme spécifiques ou contributifs de la fatigue cérébrale dans l’autisme (puis élargissement à d’autres conditions). Dans cette perspective, il est envisageable que notre application intègre à terme certaines applications et technologies portables en e-santé permettant l’investigation de données physiologiques (variabilité de la fréquence cardiaque, cycle de sommeil, etc.), en fonction des données de recherche.

 

a Selon l’Agence du Numérique en Santé, la certification HDS (pour Hébergement de Données de Santé) a pour vocation de renforcer la protection des données de santé à caractère personnel et de construire un environnement de confiance autour de l’eSanté et du suivi des patients.

À qui s'adresse l'application ?

Cette application a initialement été élaborée pour répondre aux problématiques de fatigue fréquemment rencontrées par les personnes autistes, et expliquables en partie (et probablement) par certaines spécificités ou difficultés inhérentes au TSA, afin d’en tenir compte dans la conception (design, ergonomie). Les futurs utilisateurs principaux de Vigie sont donc avant tout les personnes autistes ou présentant un trouble du neurodéveloppement.

 

Toutefois, les problématiques de fatigue ne sont pas propres à l’autisme et, même si certains facteurs peuvent apparaître plus spécifiques, il est très probable que de nombreux recoupements avec d’autres conditions (notamment chroniques, dont les récents COVID longs) existent. Nous prévoyons de rendre cette application rapidement utilisable pour d’autres populations cliniques, souffrant de fatigue invalidante chronique, ou à risque de l’être. Des adaptations mineures pourraient être à envisager s’il apparaît que certaines fonctionnalités nécessaires pour les personnes autistes se révèlent plus contraignantes qu’utiles pour des utilisateurs hors des TND.‌

 

Enfin, selon les besoins identifiés, nous prévoyons d’adapter l’outil à certaines populations non cliniques mais à risque de fatigue cérébrale, du fait de leur activité ou cadre professionnel. Trois secteurs en particulier sont considérés :

🟢 le secteur aérospatial ✈️ et des transports 🚊 (dont militaires) ;

🟢 le secteur médical 🥼💊 (infirmiers, médecins, aide-soignants, …) ;

🟢 les employés travaillant en horaires décalés 🕧.

 

La littérature sur l’impact de la fatigue dans ces cadres professionnels est relativement étayée, internationale et interdisciplinaire et offre un aperçu détaillé des conséquences possibles – parfois fréquentes – de la fatigue non prise en compte dans ces milieux en tension. Une section dédiée à la thématique devrait voir le jour à l’hiver 2025.

Principales fonctionnalités

L’application se veut évolutive pour coller à la fois aux réalités des utilisateurs et aux données probantes de la recherche menée en parallèle. Dans la première version à développer, nous avons priorisé les fonctionnalités suivantes (avec l’objectif principal 🎯pour chacune) :

🟢 Structuration de l’agenda et repérage des périodes de surcharge mentale et de récupération 

🎯 Appréhender le niveau d’effort selon les tâches pour les intégrer dans son organisation

🟢 Aide au repérage de son état de fatigue 

🎯 Développer la connaissance et la reconnaissance des signes de la fatigue 

🟢 Répertoire de ressources et de procédures d’urgence 

🎯 Disposer d’une « boîte à outils » personnalisée et contextuelle

🟢 Suivi quotidien des variables d’intérêt, susceptibles de moduler le niveau de fatigue (sommeil, anxiété, douleur, …) 

🎯 Intégrer les facteurs contributifs probable dans la gestion de sa fatigue

 

Prochaines étapes

🗓️ Modifié le 30/08/2025

Où en sommes-nous actuellement ?

Développement et aspects techniques 

À l’heure actuelle (août 2025), et après une pause de quelques mois, nous reprenons les démarches afin de poursuivre le développement de l’application, suite au travail réalisé dans le cadre du programme Tech for Good l’an passé. Au regard des principales fonctionnalités identifiées, la figure ci-dessous synthétise les éléments déjà développés par les étudiants, ainsi que les prochaines étapes à envisager :

prochaines étapes développement application

Maquettage sur Figma

Le passage des maquettes au format papier déjà existantes à des maquettes dynamiques en ligne, sur Figma, constitue l’une des priorités pour le premier trimestre 2025/2026.‌ Cette étape indispensable nous permettra de vérifier la fluidité du parcours utilisateur, d’identifier certains éléments à modifier, de clarifier le contenu des sections, etc. Une fois l’ensemble des écrans mis en ligne, nous prévoyons également de faire tester la navigation à plusieurs utilisateurs cibles.


📢 La maitrise de Figma et le maquettage plus largement requièrent du temps et l’acquisition de nouvelles compétences. Si vous souhaitez apporter votre contribution ou nous faire part de conseils pour faciliter cette phase de création, contactez-nous pour que nous organisions un échange : tout aide sera particulièrement appréciée.‌


Rédaction des sections de Vigie

À partir de l’automne 2025, nous reprendrons la rédaction du module introductif de l’application, ainsi que de plusieurs sections à détailler (aide en ligne, consentement éclairé, notices d’avertissement pour le partage des données, etc.). Nous travaillerons également sur la constitution du répertoire interne de ressources de l’application.

Appel à collaborations

Vigie est le fruit d’un travail de recherche et de terrain, qui n’aurait pas pu voir le jour sans les collaborations que nous avons mises en place depuis la création du LAPÉFA. Nous sommes toujours en recherche de collaborations et de partenariats dans le cadre du développement de l’application, et notamment :


Équipes de recherche

Toute équipe travaillant ou intéressée pour travailler avec le LAPÉFA sur les axes suivants :

🟢 Facteurs contributifs de la fatigue (au niveau clinique et / ou physiologique) dans les TND ou dans les autres populations cliniques à risque d’être affectées par une fatigue cérébrale persistante (COVID long, encéphalomyélite myalgique, maladies chroniques dont sclérose en plaques, AVC et traumatismes craniens, etc.) ;

🟢 Recherche de biomarqueurs de la fatigue – notamment chronique ;

🟢 Étude de la validité des mesures physiologiques de la fatigue ;

🟢 Autres thématiques qui vous semblent d’intérêt au regard des travaux du LAPÉFA et de l’application.


Équipes cliniques, associations de patients / usagers ou structures médico-sociales

Le LAPÉFA invite le milieu clinique et les patients / personnes concernées, à prendre contact avec nous si l’un des projets de collaborations cliniques ci-dessous – concernant l’application et plus largement – vous intéresse :

🟢 La recension de la littérature scientifique nous a permis d’identifier certains concepts de grand intérêt pour favoriser en pratique la prise de conscience de sa fatigue dans la durée. Nous avons en particulier développé une première ébauche d’entraînement / atelier thérapeutique autour du concept d’évaluation de l’effort. Ce programme préliminaire nécessite d’être expérimenté en pratique, par les personnes elles-mêmes (et idéalement accompagnées par un ou plusieurs professionnels médico-sociaux), pour obtenir un premier aperçu de la pertinence et de l’applicabilité dans la durée de ce suivi de l’effort sur plusieurs semaines ou mois.

🟢 Dès qu’une première version de l’application sera fonctionnelle, nous serons à la recherche d’utilisateurs intéressés pour tester Vigie durant plusieurs mois et faire des retours sur leur expérience d’utilisation. À noter que nous recherchons également des professionnels médico-sociaux et accompagnants pour tester la pertinence de Vigie comme plateforme de coordination du suivi de patients entre les différents professionnels impliqués auprès de personnes autistes.

🟢 Enfin, nous avons intégré dans l’application la version traduite et adaptée du Mental Fatigue Scale (cf. échelle originale) afin de disposer d’un grand nombre de répondants pour éprouver sa fiabilité, une fois l’application prête à être testée. Si la traduction et la validation d’une échelle de fatigue, adaptée pour l’autisme, vous intéresse, prenez contact avec vous.

👉 Plus d’informations sur le projet de validation de l’Échelle de Fatigue Mentale en français ici.


Milieu professionnel ou universitaire / scolaire

L’un des développements envisagés à court-terme dans Vigie est son utilisation dans le cadre du milieu professionnel (applicable au milieu scolaire / universitaire, pour des majeurs) pour travailler de concert entre employeur, personne autiste (/ TND) et possiblement référent emploi / job coach à la mise en place d’aménagements, afin d’examiner leur pertinence de manière quantifiée et aussi objective que possible. L’idée est de faciliter le maintien en emploi de la personne en situation de fatigue, dans les meilleures conditions possibles pour elle et pour son milieu de travail.

Si vous êtes dans cette situation, et intéressés pour collaborer avec le LAPÉFA, contactez-nous pour en discuter !


Industrie, startups et secteur de la e-santé

Nous sommes intéressés pour échanger avec toute structure ou personne possédant une expertise dans l’un des domaines suivants :

🟢 Le développement d’applications dans le domaine de la santé ;

🟢 La conception d’objets connectés et autres outils à visée médicale, dans le champ de la fatigue et / ou de la santé plus largement ;

🟢 Le recueil, traitement et analyse des données de santé et personnelles et / ou les serveurs HDS (pour stocker nos données en toute sécurité au vu de leur contenu sensible).

👉 Pour connaître les appels à collaboration sur nos autres projets, consultez cette page.

Découvrir l'application en images

🗓️ Modifié le 30/08/2025

🚧 Section en construction – à venir pour la rentrée 2025 🚧

Références bibliographiques

Fletcher‐Watson, S., McConnell, F., Manola, E., & McConachie, H. (2014). Interventions based on the Theory of Mind cognitive model for autism spectrum disorder (ASD). In The Cochrane Library. John Wiley & Sons, Ltd.

Grynszpan, O., Weiss, P. L. (Tamar), Perez-Diaz, F., & Gal, E. (2014). Innovative technology-based interventions for autism spectrum disorders: A meta-analysis. Autism, 18(4), 346‑361.

Haute Autorité de Santé (2021). Évaluation des applications dans le champ de la santé mobile (mHealth). État des lieux et critères de qualité du contenu médical pour le référencement des services numériques dans l’espace numérique de santé et le bouquet de services professionnels. URL: https://www.has-sante.fr/jcms/p_3274987/fr/referentiel-evaluation-des-applications-dans-le-champ-de-la-sante-mobile-mhealth-etat-des-lieux-et-criteres-de-qualite-du-contenu-medical-pour-le-referencement-des-services-numeriques-dans-l-espace-numerique-de-sante-et-le-bouquet-de-services-des-professionnels.

👉 Consulter la version actualisée du rapport (2024) : ici

Mouchabac, S., Bourla, A., Geoffroy, P. A., Micoulaud-Franchi, J. A., Misdrahi, D., Petauton, D., … & Bonnot, O. (2025). Les applications numériques en santé mentale: état des lieux, enjeux et perspectives. In Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique (Vol. 183, No. 4, pp. 413-420). Elsevier Masson.
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