Sclérose en plaques (SEP)

Définition

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie chronique du système nerveux central (composé du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs optiques), dite auto-immune. Cela signifie que le système immunitaire, normalement chargé de défendre l’organisme contre les infections, se dérègle et attaque ses propres tissus. Dans le cas de la SEP, la cible principale est la myéline, une gaine qui entoure et protège les fibres nerveuses, et qui facilite la transmission rapide et efficace des signaux électriques entre les neurones.

Lorsque la myéline est endommagée, on parle de démylinisation. Cette perte de protection perturbe la conduction des influx nerveux : les signaux deviennent ralentis, altérés, voire interrompus. Avec le temps, les fibres nerveuses elles-mêmes peuvent être lésées. Ces lésions apparaissent sous forme de « plaques » visibles à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), d’où le nom de la maladie.

 

Les symptômes de la SEP varient beaucoup selon la localisation des plaques. Ils peuvent inclure des troubles visuels (vision floue, douleur à l’œil), des engourdissements ou fourmillements, une faiblesse musculaire, des difficultés à marcher, une fatigue importante (ou asthénie), des troubles de l’équilibre et de la coordination, ainsi que parfois des problèmes cognitifs (mémoire, concentration). Ces symptômes évoluent souvent par poussées : des épisodes soudains de troubles apparaissent, puis s’améliorent partiellement ou totalement. Chez certains patients, la maladie progresse plus lentement mais de façon continue, sans poussées nettes.

 

Les causes exactes de la sclérose en plaques restent inconnues, mais elles résultent probablement d’une interaction complexe entre des facteurs génétiques (prédisposition familiale), des facteurs environnementaux (comme une carence en vitamine D, certaines infections virales, le tabagisme) et des mécanismes immunitaires encore mal compris.

La SEP toucherait environ 2,8 millions de personnes dans le monde, le plus souvent de jeunes adultes, avec une prédominance féminine. Il n’existe pas encore de traitement curatif, mais de nombreux médicaments permettent aujourd’hui de réduire la fréquence des poussées, de ralentir la progression du handicap et de soulager certains symptômes. La prise en charge combine généralement un suivi neurologique, de la rééducation (kinésithérapie, orthophonie), et parfois un soutien psychologique.

 

En résumé, la sclérose en plaques est une maladie inflammatoire chronique du système nerveux central, où le système immunitaire endommage la myéline, perturbant la communication entre les neurones et entraînant des troubles neurologiques variables et évolutifs.

 

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