Regards critiques sur la recherche en autisme
Cette section présente un ensemble d’articles et d’éléments de réflexion sur les problématiques actuelles de la recherche en autisme (et plus largement dans les TND). Nous évoquons notamment des questions comme l’augmentation très importante du nombre de diagnostics de TSA, notamment chez les femmes, des biais méthodologiques dans les études en ligne (du fait de l’absence de contrôle des profils et du biais de volontariat, notamment) et diverses thématiques connexes, dont l’influence des médias sociaux et des communautés en ligne.
Ces questionnements actuels font partie des préoccupations et des objets de réflexion nécessaires au sein du LAPÉFA, du fait même de son statut (groupe de recherche en ligne, sans statut administratif défini). Bien que les articles et contenus ci-dessous reflètent la nature de nos opinions, celles-ci sont toujours étayées et sourcées par des articles et assises scientifiques.
Fombonne, E. (2020). Camouflage et autisme.
Fombonne, E. (2020). Repérer les problèmes de « camouflage » dans la recherche sur l’autisme.
Fombonne, E. (2023). Editorial: Is autism overdiagnosed?
Interview de Josef Schovanec : « Autisme adulte, trop de diagnostics abusifs »
Sur le même thème, mais à lire pour vérifier contenu :
– Aspie Conseil « Sous-diagnostic ou surdiagnostic d’autisme? »
Rôle des médias :
a lire :
⚫ Self-diagnosis of psychiatric conditions as a threat to personal autonomy
RÉSUMÉ
Je soutiens que la pratique récurrente de l’autodiagnostic de troubles psychiatriques tels que les troubles du spectre autistique et les troubles du déficit de l’attention/hyperactivité sur les réseaux sociaux menace l’autonomie personnelle, entendue comme l’autogestion. Mon argument principal est que l’autodiagnostic réalisé sans expertise professionnelle est susceptible d’entraîner des erreurs de diagnostic, qui peuvent prendre la forme d’une distorsion de l’image de soi. Cela peut conduire à une pathologisation d’expériences et de comportements normaux et à l’adoption d’adaptations comportementales préjudiciables aux personnes qui s’autodiagnostiquent. Reconnaissant que la multiplication des contenus d’autodiagnostic est une réponse aux insuffisances des systèmes de santé mentale dans de nombreuses régions du monde, je m’oppose à l’interdiction de ces contenus et conclus par une suggestion plus modeste d’intégrer des avertissements sur les réseaux sociaux, comme c’est déjà le cas pour les contenus de désinformation sur des maladies comme la Covid-19.
