terminologie

Fonctions exécutives Définition Ce sont des fonctions très fines, subtiles et éminemment fragiles, qui permettent la coordination des différents processus nécessaires à l’adaptation du comportement pour atteindre un but, dans des situations nouvelles ou peu habituelles (Duboc, Peyroux, 2012). Par exemple, l’inhibition comportementale ou cognitive, la flexibilité ou souplesse de la pensée, la capacité de générer des stratégies, le contrôle et l’allocation de ressources attentionnelles, la planification, le raisonnement abstrait, la détection des erreurs, etc.   Le rôle des fonctions exécutives dans la prédisposition, le développement, l’installation et la prise en charge des troubles psychopathologiques, neuro-développementaux ou de symptômes comme la fatigue et l’organisation de soi, a été souligné (Hill, 2004a, b ; Lapasset, J. A., & Silverstein, S. M., 2004 ; Seth, 2022)… Sources Livret Les fonctions exécutives Ressources pour travailler les fonctions exécutives Carlson, S.M., Zelazo, PH.D. & Faja, S. (2019). De la – aux – fonction.s executive.s : une synthèse neurocognitive et socio-affective en neurosciences cognitives et en psychologie du développement. Traduction Jérôme Alain Lapasset et Laura Bon. A.N.A.E., 160, 371-413. National Center for Learning Disabilities (2023). – Les fonctions exécutives de votre enfant. Connaître et comprendre pour aider à réussir malgré les troubles d’apprentissages et/ou un TDA/H. Traduction et adaptation française J. A. Lapasset, E. M. Aubineau, Éditorial – A.N.A.E. de la Revue aux Cahiers Pratiques. Les Cahiers Pratiques d’A.N.A.E., Fascicule, 44 pages N°7. Duboc C, Peyroux E. Le bilan neuropsychologique. In : Remédiation cognitive. Issy les Moulineaux : Elsevier Masson, 2012, p. 35-50. Seth, A. (2022). Being you, a new science of consciousness, LONDON : Faber & Faber Ltd, 358 pages, ISBN ; 978-0-571-33772-9; Traduction française Michel Le Bellac (2023). Être Soi, une nouvelle science de la conscience, LES ULIS : EDP sciences, 414 pages, ISBN : 978-2-7598-32-35-4. Thème Clinique

« Théorie » des cuillères Définition  Contrairement à ce que le nom suggère, il ne s’agit pas d’une théorie mais d’une métaphore, utilisée par de nombreuses personnes dans le champ du handicap ou des maladies chroniques, pour expliquer ou illustrer leur gestion de la fatigue dans les différentes tâches du quotidien.   Cette idée a été popularisée par C. Miserandino, qui a publié un article de blog (disponible en anglais dans les sources) dans lequel elle raconte, lors d’un repas avec une amie au restaurant, avoir utilisé ce qu’elle avait à disposition pour expliquer sa gestion de l’énergie et sa fatigue (et fatigabilité) importante.   Il appartient à chacun de décider si cela peut être une illustration voire un outil utile pour soi-même et nous laisserons au lecteur la discrétion de son utilisation ou non. Toutefois, nous souhaitons préciser que cette idée, derrière son aspect très visuel et son apparente facilité, souffre de plusieurs limites, dont deux en particulier :  Si l’idée derrière la théorie des cuillères est facile à saisir, sa mise en pratique peut se révéler beaucoup plus problématique, pour les personnes autistes notamment (mais pas uniquement). En effet, cela suppose de savoir combien de « cuillières » (ou d’unités) requiert chaque tâche ou action à accomplir. Or, il s’agit précisément de l’une des difficultés fréquentes dans l’autisme : savoir évaluer l’effort nécessaire pour une tâche en particulier et en tenir compte dans son organisation quotidienne. Ce travail de prise de conscience autour de l’estimation du niveau d’effort est notamment au coeur de notre futur application.  Comme de nombreuses métaphores, illustrations et tentatives de vulgarisation, la théorie des cuillères laisse penser qu’il est simple d’expliquer (et donc de comprendre voire de gérer) ou de modéliser le concept de fatigue, qui est au contraire un construit multidimensionnel complexe que les médecins et les chercheurs peinent délimiter, à définir, à évaluer et donc, ultimement, à soulager.    ⚠️ À noter que si la référence à théorie des cuillères est fréquent dans les communautés en ligne de patients, elle ne repose sur aucune assise scientifique éprouvée. Autrement dit, sa validité scientifique n’a, àce jour, pas été établie.  Sources Miserandino, C. (2003). Site téléaccessible à l’adresse . Consulté le 17 août 2025. Wikipedia. Théorie des cuillères Thème Illustration

Nociception Définition « En médecine, la nosologie et la nosographie sont deux champs de la pathologie. La nosologie détermine les critères à partir desquels telle ou telle classification est possible. Ces critères peuvent concerner la sémiologie (étude des symptômes), l’étiologie (l’origine de la maladie, ses causes) ou la pathologie (pathogénèse, mécanisme de l’agent provoquant la pathologie). La nosographie définit une classification méthodologique des maladies, sur la base de ces critères et des informations précédentes. La nosographie permet donc de ranger les différentes maladies dans un système particulier de classification. »   Sources Biotteau, M., Lareng-Armitage J., et Albaret J.-M. (2018). Introduction à la sémiologie, In Jean-Michel Albaret, Françoise Giromini, Philippe Scialom. Manuel d’enseignement de psychomotricité: Tome 4 – Sémiologie et nosographies psychomotrices, PARIS : De Boeck Sup, pp 43-61, ISBN : 978-2353273690 Thème Concept Clinique

Maladie / morbidité Définition « De façon assez générale, la morbidité réfère au caractère relatif à une maladie, c’est-à-dire la présence chez un individu d’un ensemble de symptômes (de syn, avec, et de ptoma, survenir ou arriver) dont la survenue régulière et en association de coexistence non fortuite forme un syndrome (de syn, avec, et de dramein, courir) qui signifie étymologiquement ‘conjonction’ ou ‘réunion d’éléments distincts.’ Plus simplement, une maladie est définie comme une catégorie spécifique constituée d’une association symptomatique. » Source Biotteau, M., Lareng-Armitage J., et Albaret J.-M. (2018). Introduction à la sémiologie, In Jean-Michel Albaret, Françoise Giromini, Philippe Scialom. Manuel d’enseignement de psychomotricité: Tome 4 – Sémiologie et nosographies psychomotrices, PARIS : De Boeck Sup, pp 43-61, ISBN : 978-2353273690 Thème Clinique Concept

Prophylaxie Définition La prophylaxie est l’ensemble des moyens destinés à prévenir l’apparition, la propagation ou l’aggravation des maladies. Elle s’oppose à la thérapie curative, qui vise à guérir les maladies.  La prophylaxie peut concerner des procédés médicamenteux ou des bonnes pratiques de vie ou campagne de prévention.  Sources Dictionnaire de l’Académie française (9e édition) Thème Concept

Attention Définition « L’attention est une prise de possession par l’esprit, sous une forme claire et vive, d’un objet ou d’une suite de pensées parmi plusieurs qui sont présents simultanément […] Elle implique le retrait de certains objets afin de traiter plus efficacement les autres » : voilà comment le fondateur de la psychologie américaine William James (1842-1910), a définit l’attention dès 1890, dans son livre The Principles of Psychology [ndlr : Les principes de la psychologie]. En d’autres mots, cette fonction correspond à la capacité du cerveau à se concentrer sélectivement sur un élément ciblé et pertinent de l’environnement tout en ignorant les autres, moins importants ; sachant que nos capacités à traiter les informations venant de nos organes des sens (yeux, oreilles…), sont limitées.  L’attention ne naît pas d’une zone spécifique du cerveau mais de vastes réseaux neuronaux appelés « réseaux fronto-pariétaux », (Bartolomeo, 2020).   Ce n’est pas un processus unique : « L’intensité intentionnelle » nous permet d’être plus ou moins attentif à une tâche ; « L’attention soutenue » ou « alerte phasique » correspond à un processus de maintien d’un niveau élevé d’attention durant plusieurs dizaines de minutes, voire des heures ; « L’attention sélective », elle, permet de se protéger d’une surcharge cognitive, en se focalisant seulement sur les informations pertinentes. C’est elle qui permet se centrer que sur un seul stimulus significatif (« attention focalisée ») ou sur deux tâches réalisées simultanément (« attention divisée »). ; Enfin le « contrôle attentionnel » permet de choisir ce à quoi on prête attention et ce que l’on ignore. Sources Institut du Cerveau – L’attention Bartolomeo, P. (2020). Penser droit, découvrez la meilleure part de votre cerveau, Paris : Flammarion, 226 pages, ISBN : 978-2081484832 Thème Clinique Concept

Métacognition Définition « La métacognition renvoie à un ensemble de processus qui contrôlent en contexte sa propre activité cognitive en cours en prenant pour base de telles évaluations (e.g., percevoir, se souvenir, apprendre, résoudre un problème ou faire attention). Le contrôle se réalise en supervisant la faisabilité d’une opération cognitive, en prédisant ou en évaluant sa vraisemblable réussite. » (Proust & Fortier, 2018 ; traduction française vérifiée par le 1er auteur) Sources Proust, Joëlle, & Fortier, M. (2018). Metacognitive diversity. Oxford Universit Press. 🇬🇧 Article de Proust et Fortier (2018) traduit en français par J. A. Lapasset pour le LAPÉFA Thème Clinique Concept

Diagnostic différentiel Définition « Le diagnostic différentiel est une méthode permettant de différencier une maladie d’autres pathologies qui présentent des symptômes proches ou similaires. Ce processus vise à établir un diagnostic plus sûr via une approche méthodique qui prend en considération tant les éléments permettant d’exclure une maladie plutôt que ceux permettant de la confirmer. Le diagnostic différentiel peut aboutir à plusieurs hypothèses impossibles à départager à un instant donné, mais qui seront infirmées ou confirmées au cours du temps (évolution de la maladie) ou à l’aide d’examens complémentaires. » (source : Wikipedia) Sources Wikipedia : Diagnostic différentiel Katherine K.M. Stavropoulos & James C. McPartland (ED.). Differential Diagnosis of Autism Spectrum Disorder, New York, NY : Oxford University press, 2022 Thème Clinique

Dépression Définition La dépression (aussi appelée trouble dépressif) est une maladie psychique fréquente qui par ses troubles de l’humeur, une perte durable de la capacité à éprouver du plaisir ou de l’intérêt, perturbe fortement la vie quotidienne. De nombreux facteurs psychocognitifs, biologiques et environnementaux sont en cause dans sa survenue. Cependant, il ne s’agit pas d’une banale fluctuation de l’humeur transitoire, mais elle se caractérise de façon durable par une vision négative de soi, des autres souvent et du monde. Elle fait partie des comorbidités fréquentes dans l’autisme, comme d’autres troubles psychiatriques, tels que l’anxiété.  Sources Ameli.fr : Comprendre la dépression OMS : Trouble dpressif (mars 2023) Autisme info service : Dépression Thème Clinique

Comorbidité Définition En médecine, la comorbidité désigne : Θ la présence d’un ou de plusieurs troubles associés à un trouble ou une maladie primaire ;Θ l’effet provoqué par ces troubles ou maladies associés. En psychiatrie, la comorbidité est la présence simultanée de plusieurs diagnostics.Elle n’implique pas nécessairement la présence de multiples maladies, mais l’impossibilité d’émettre un seul diagnostic.   Consulter la fiche de la Société Française de Médecine Générale : ici   Sources Comprendre l’autisme : Les pathologies associées au TSA OMS : Autisme et conditions associées (mars 2023) Dictionnaire médical Thème Clinique